Le moulin de Richard-de-Bas est le dernier édifice de ce type qui ait conservé son activité et son outillage traditionnel (site d'exploitation papetière connu au 15e siècle). Il constitue un témoin précieux de l'industrie de la région d'Ambert au 18e siècle. Cet ensemble de bâtiments des 18e (millésime 1720 sur la clef du portail) et 19e siècles a remplacé des constructions plus anciennes, probablement d'époque médiévale. Il comprend : un corps de logis abritant les ateliers au premier niveau et l'habitation au deuxième ; un bâtiment en retour comprenant un débarras et l'étable au premier niveau, le séchoir au second ; une grange. La roue de dessus charpentée de bois est à augets, elle actionne cinq piles de trois maillets à battre les chiffons et une presse à cabestan en bois qui permet d'essorer les porses de papier. Toutes ces constructions sont d'une architecture très simple, très rurale, représentative de l'architecture vernaculaire. C'est en 1793 que fut mise au point la machine à faire le papier, invention qui va marquer le début de la disparition des petits moulins. Seul le moulin de Richard-de-Bas a conservé son mécanisme intact, lequel comprend essentiellement la roue à aubes, le cuvier et la presse. Un musée du papier installé dans les bâtiments permet d'assister à la fabrication du papier à l'ancienne.
Source :
http://www2.culture.gouv.fr